mardi 15 janvier 2019

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En première ligne lors des manifestations de soutien à la maternité, le comité de défense de la santé du pays de Guingamp dénonce « la politique d’austérité ».
En première ligne lors des manifestations de soutien à la maternité, le comité de défense de la santé du pays de Guingamp dénonce « la politique d’austérité ». (Photo archives Le Télégramme)

Dans une lettre ouverte, le comité de défense de la santé du pays de Guingamp dénonce « la politique d’austérité qui prévaut pour l’ensemble des services publics ». La vigilance est de mise. « La mobilisation la plus large possible est nécessaire ».

« La santé en danger ». Dans une lettre ouverte, le comité de défense de la santé du pays de Guingamp dénonce « la politique d’austérité, qui prévaut pour l’ensemble des services publics. L’objectif du gouvernement est de supprimer davantage de services, de postes, de lits, d’orienter à tout prix vers les soins ambulatoires afin de rentabiliser, de faire des économies et de privatiser. Les groupements hospitaliers de territoire (GHT) auront un rôle prépondérant pour restructurer et fusionner les structures hospitalières qui deviendront des usines à soins et des usines à bébés, chargées de « produire des soins » à moindre coût ».
Le collectif exprime des inquiétudes sur l’avenir. En raison de différentes réformes qui « vont aboutir à une concentration des activités autour des CHU, avec un émiettement sur les sites périphériques. Dans cette organisation, le secteur privé va se tailler la part du lion en récupérant une partie des activités les plus rentables (chirurgie programmée, oncologie). C’est la carte sanitaire qui va être totalement redessinée, faisant de certains territoires des déserts médicaux. C’est un modèle de société néfaste au plus grand nombre qui se met en place : il est urgent d’appeler la population à exiger une autre politique de santé. La mobilisation la plus large possible est nécessaire ».

« Changer le financement de l’hôpital »


Et de regretter que « les solutions avancées par la ministre dans sa feuille de route n’apporteront pas de réponses satisfaisantes aux besoins de soins ». Par exemple l’ambulatoire, « intéressant dans certains cas mais il ne peut aucunement être la solution. Bon nombre de personnes ne peuvent pas retourner à leur domicile après une intervention et ce, d’autant plus que nous manquons de médecins pour assurer le suivi en aval ». Ou encore la télémédecine, « un outil intéressant, notamment pour l’interprétation de radios ou d’examens de laboratoire, ou encore pour la mise au point de protocoles, mais la prise en charge d’un patient exige plus que la présence devant un écran. Et, encore une fois, quel médecin sera en capacité de répondre à distance, vu la pénurie actuelle ? ».
Pour le comité de défense de la santé, « c’est le financement de l’hôpital qu’il faut changer. Car les tarifs des actes médicaux sont sous-évalués et ne peuvent « coller » à la réalité de chaque situation de travail. Et ce n’est pas le semblant de révision de la tarification à l’activité, annoncée par la ministre Buzyn, qui donnera à l’hôpital les moyens de remplir ses missions. Nos hôpitaux, nos Ehpad et nos services de soins vont mal, c’est cette réalité qui se cache derrière le déficit de la sécurité sociale ».



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