samedi 19 août 2017

roullier timac



                 PERMIS D'EXTRACTION DU SABLE 
                          EN BAIE DE LANNION.

Le Groupe ROULLIER brandit des menaces sur l'emploi sur son site de Pontrieux pour faire pression contre les opposants au permis d'extraction, qui rappelons le a été signé par un ministre de l'économie du nom..... d'Emmanuel MACRON.....
Le comité NPA évidemment s'associe aux associations qui luttes contre ce projet inutile et désastreux pour l'environnement. Mais nous nous associerons aussi à toutes les mobilisations pour conserver l'emploi des salariés de la TIMAC à Pontrieux. 
Forçons ROULLIER à remettre en service l'approvisionnement de l'usine par voie de cabotage maritime et non par voie routière.

 Ci après le communique d'EAUX ET RIVIERES de Bretagne


Communiqué : Pontrieux, CAN, TIMAC, sable coquillier et personnel



 La Compagnie Armoricaine de Navigation, filiale du grand groupe malouin Roullier, attributaire de la concession de sable coquillier en Baie de Lannion, s’apprêterait-il à licencier ou muter (encore) du personnel ?



  Depuis l’été 2016 cet armateur a vendu l’un de ses deux sabliers, le Côte d’Armor, à la Crimée. Sous le nom d’Amur, il désormais basé à Sébastopol. C’est pour la CAN, contrairement à son deuxième sablier, le Côtes de Bretagne, le plus petit qui a donc été vendu l’an dernier.

 Or, si le Côte d’Armor pouvait passer l’écluse de Pontrieux pour approvisionner directement la TIMAC en sable coquillier (Cf. aliments pour le bétail intégrant du calcaire venant de ce sable), le Côtes de Bretagne est lui trop grand et ne peut être déchargé qu’à Tréguier, ou sur le Légué-St Brieuc (outre Roscoff, St Malo, Quimper , …).

 L’usine de fabrication ne peut plus être alimentée de la sorte, MAIS que par la route désormais. Où sont passés là les beaux arguments du bilan carbone vantant les mérites du transport maritime ? Ceci, sachant que Pontrieux est, outre le siège de la CAN, une grosse usine de fabrication et un lieu de stockage important ?



 Un bateau en moins autorise des équipages de plus pour optimiser l’usage à la mer du sablier restant : bravo ! Mais, puisque nous suivons depuis plusieurs années les mouvements et temps d’extraction sur les diverses concessions de la CAN, nous mesurons bien qu’il n’en est rien ! Moins de sable coquillier notamment en ce 1er semestre 2017 et une inversion des matières extraites : 40% de sable coquillier et 60% désormais de granulats (dont une grosse partie de ce dernier fret vient des Chassirons (Nord de l’Ile d’Oléron) en Charente Maritime, pour très certainement le BTP.



 Et si aujourd’hui, le personnel administratif de la CAN avait reçu sa lettre l’avertissant qu’il faudrait choisir entre rallier St Malo, ou alors être licencié ? Il est à prévoir que l’on ferait alors porter le chapeau à l’opposition à l’extraction en baie de Lannion !



 En fait, l’agriculture et notamment l’élevage autonome (dont bovin) et les systèmes herbagers actuels (bonnes pratiques agricoles) limitent les cultures céréalières (ex : maïs), impliquent moins d’amendement et chaulage des sols. De ce fait la demande et les besoins en sable coquillier se réduisent. En outre, les stocks et concessions actuelles de sable coquillier de la CAN déjà renouvelées et confirmées (Duons, Cormorandière, Horaine) n’épuisent pas leurs quota vu la baisse avérée des besoins. On pourrait imaginer à terme la suppression du site de Pontrieux pour cause de difficulté à s’y rendre et aussi de rentabilité en regard d’une demande en baisse.



  Donc si tel était le cas, apprêtons nous à ne pas tout mélanger dans ces conjonctures et pressions sur le gouvernement, par d’éventuels chantages à l’emploi ou fermeture programmée. Le Groupe Roullier est un grand employeur à l’échelle internationale, qui pèse dans notre économie. Mais sachons aussi nous souvenir qu’il a notamment été condamné par l’Europe à 60 millions d’Euros d’amende pour une entente déloyale et concurrence illégale avec d’autres industriels de l’agro-business.



 Les besoins en sable coquillier de nos agriculteurs bretons sont structurellement en baisse et les stocks (y compris en maërl) ainsi que les autres concessions, les couvrent largement. Donc ne nous laissons pas leurrer par d’éventuels effets d’annonce à venir.