dimanche 9 juillet 2017

hosto

LE TELEGRAMME

Guingamp. Hôpitaux : les élus ont-ils raison de s’inquiéter ?


  • Une motion a été votée par les élus de l’agglomération. Celle-ci vise au maintien du service des urgences de Paimpol et à la non-fragilisation de l’hôpital de Guingamp.
    Une motion a été votée par les élus de l’agglomération. Celle-ci vise au maintien du service des urgences de Paimpol et à la non-fragilisation de l’hôpital de Guingamp. | Ouest-France
Rosemary BERTHOLOM
 
Lors du dernier conseil d’agglomération de GP3A, une motion a été adoptée pour le maintien des urgences à Paimpol. Mais également contre « la fragilisation de l’hôpital de Guingamp ».

Le contexte

Les élus n’ont pas caché leurs inquiétudes, mardi soir, en conseil d’agglomération. Alors qu’ils ont voté une motion pour le maintien du service des urgences de Paimpol, l’hôpital de Guingamp s’est invité au débat. 
Annie Le Houérou, ex-députée de Guingamp, présidente du conseil de surveillance de l’hôpital de Guingamp, a évoqué ses craintes pour l’hôpital de Guingamp et notamment la maternité.

Qu’est ce qu’un projet médical partagé ?

Les inquiétudes d’Annie Le Houérou sont nées à la prise de connaissance du projet médical partagé du secteur 7 comprenant notamment Lannion, Guingamp et Paimpol. « Il définit la stratégie médicale pour les quatre années », note l’élue guingampaise.
« Le projet médical partagé est un socle et une production médicale avant tout », résume le directeur de l’hôpital de Guingamp, Richard Rouxel. Il ajoute : « C’est une rédaction à cinq mains, entre les cinq établissements concernés. » Lors du dernier conseil de surveillance de l’hôpital de Guingamp, en tant que présidente du comité de surveillance, Annie Le Houérou a voté contre ce projet médical partagé.

Lors des derniers vœux, Richard Rouxel, directeur de l’hôpital, Annie Le Houérou, présidente du conseil de surveillance, le Dr Hélène Guichaoua et Yannick Kerlogot, alors conseiller départemental.
Lors des derniers vœux, Richard Rouxel, directeur de l’hôpital, Annie Le Houérou, présidente du conseil de surveillance, le Dr Hélène Guichaoua et Yannick Kerlogot, alors conseiller départemental. | Archive Ouest-France

Quel est son contenu ?

« Il est inscrit dedans qu’il faut s’adapter à la baisse prévisionnelle des naissances et envisager le regroupement des sites d’accouchements », indique l’ex-députée. Pour elle, « il n’y a aucune raison de fermer un site d’accouchements que ce soit à Guingamp ou Lannion ».
Aussi, en gériatrie, l’un des axes est de favoriser les solutions de transports sanitaires la nuit. « C’est anormal et cela me choque. Dans le cas d’un passage aux urgences, les personnes âgées prises en charge la nuit doivent pouvoir terminer leur nuit à l’hôpital. » 

Le directeur se veut rassurant

« Bien sûr, nous avons des fragilités mais elles n’ont rien à voir avec le projet médical partagé », indique le directeur de l’hôpital Richard Rouxel. Il ajoute : « Les urgences ne sont pas un lieu adapté pour la prise en charge des personnes âgées. On a une unité gériatrique de soins. »
La chef du service maternité, le Dr Hélène Guichaoua, elle, prend de la distance : « Cela fait vingt ans qu’on entend parler de la fermeture de la maternité de Guingamp. À chaque fois, cela nous fait du tort. Même s’il faut toujours rester vigilant, il n’y a pas de menace immédiate. »
 La maternité compte quatre médecins obstétriciens.



Note du NPA:

Comme d'habitude direction et éluEs nous endorment sur la question de l'hôpital.  C'est exactement comme pour la fusion des comités d'aide et de soins à domicile.
Les retructurations se mettent en place , ensuite tout ce beau monde se fait peur pour nous rassure.
Rassurant en effet pour les personnels , puisque cette année seuls 8 précaires seront intégrés dans les effectifs comme titulaires.
Un syndicaliste CGT prédit donc qu'il faudra plus de 10 ans de présence pour accéder à un poste de titulaire à ce rythme.
Si vous êtes hospitalisé, vous pourrez constater le vendredi que votre service va fermer et vous retrouver au choix en maternité, en cardiologie etc... en fonction des places disponibles.