vendredi 30 juin 2017

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OUEST FRANCE

Guingamp, Bégard, Bourbriac : les aides à domicile inquiets

  • Une soixantaine de personnes était rassemblée devant la mairie pendant que les conseils d'administration des établissements de Bégard, Guingamp et Bourbriac étaient en réunion.
    Une soixantaine de personnes était rassemblée devant la mairie pendant que les conseils d'administration des établissements de Bégard, Guingamp et Bourbriac étaient en réunion. | Ouest-France
Le traité de fusion de quatre associations de Bégard, Guingamp et Bourbriac a été validé mardi, en mairie de Bégard. Une réunion à laquelle des personnels, inquiets, se sont invités pour manifester leurs craintes.
Les conseils d’administration de quatre structures associatives (comité cantonal d’entraide de Bégard, le service d’aides au maintien à domicile de Bourbriac, le comité de service aux personnes et l’Adsev de Guingamp) étaient réunis, mardi, à la mairie de Bégard pour entériner le traité de fusion qui sera présenté au conseil départemental, dans les prochains jours.

« On se moque du monde »

Une réunion à laquelle, une soixantaine de salariées bégarroises et guingampaises se sont invitées. Avec porte-voix, klaxons et casseroles, celles-ci ont fait part de leurs craintes pour leur avenir quant à la perte des usages en vigueur au sein de chacune de ces associations.
« Ce projet de fusion souhaitée par le Département est peut-être inévitable mais la fusion se fait par un nivellement par le bas. Depuis cinq ans, nous avons une prime de 2 % sur notre salaire brut sur l'année », explique Sylvie.
« Aujourd’hui on veut la remplacer par une prime d’assiduité qui serait de 150 € basée sur un temps plein et qui sera supprimée en cas d’arrêt de travail ! On se moque du monde, beaucoup d’entre nous travaillent pour 800 à 900 € par mois », clame-t-elle avec colère.

« Régression sociale »

Comme préalable à toute signature, les salariées du Comité cantonal d’entraide de Bégard refusent « les économies faites sur notre dos, la baisse de nos revenus, la dégradation des conditions de travail, la précarité de notre emploi, les transferts de salariés loin de leur lieu de vie. » 
Une inquiétude entendue par les membres des conseils d’administration. « Aujourd’hui, nous répondons à un appel à candidature lancé par le département à qui nous allons présenter notre projet », explique Claudine Guillou, vice-présidente du Samad de Bourbriac, coordinatrice du comité de pilotage et conseillère départementale. « Rien n’est encore acté. La nouvelle structure sera effective à compter du 1er janvier prochain. »

Avec Belle-Isle-en-Terre ?

L’élue de Bourbriac indique par ailleurs : « Nous sommes conscients de la difficulté de ce métier, des salaires et savons qu’il y a des différences, en matière d’usages au sein de chacune des associations. Notre volonté n’est pas d’harmoniser par le bas. Mais, avant de négocier, il faut que le Département valide notre projet. »
Un projet de fusion absorption par le CSP de Guingamp qui rassemblerait au sein d’une même structure les 210 salariés, ou 173 équivalents temps plein. « Notre souhait serait de conserver les avantages de chacun », poursuit-elle.
Un dossier qui sera à l’ordre du jour du prochain conseil d’agglomération de GP3A (Guingamp Paimpol Armor Argoat agglomération), le 4 juillet.
Les élus devront se prononcer sur l’intégration du Secad (service communautaire d’accompagnement à domicile) de Belle-Isle-en-Terre au sein de la future structure. Auquel cas, une étude de faisabilité devra être effectuée pour pouvoir donner naissance à ce nouveau comité d’entraide.

COMMENTAIRE DU NPA:

Les difficultés commencent pour nos "chers élus" locaux.
Contrairement à leurs prévisions les personnels des comités d'entraide se mobilisent contre le projet de fusion dont l'objectif est de rationaliser les services  pour les préparer à être privatisés.
Le département en lançant un appel d'offre vise à se désengager et à faire des économies sur les personnels et les personnes âgées et dépendantes.
Faisant preuve d'une duplicité à toute épreuve, les responsables des comités jurent en public que les maigres avantages sociaux durement négociée seront conservés.Au même moment devant les délégués du personnels, ils dénoncent les accords ou usages en vigueur. 
Plus un mensonge est gros...On connait le refrain de Goebbels.....
Les mêmes élus et responsables ont mis 10 ans à appliquer la convention collective de l'aide et du soin à domicile.
Et encore tous ne l'appliquent pas à la lettre....

La NPA  soutient évidemment la lutte du personnel et s'associera à toutes les actions décidées par celui ci dans l'unité la plus large.