Vendredi 3 mars 2017
GREVE A L'HOPITAL DE LANNION
crédit photos ul cgt Guingamp
A l'occasion de la réunion du conseil de surveillance de l'hôpital les salariéEs ont débrayé et envahi la salle où se réunissait le conseil.
Plusieurs centaines de personnes sont venus les soutenir contre les quarante suppressions de postes prévus sur Lannion et Trestel.
comité NPA LGB
OUEST FRANCE samedi 4 mars
Hôpital de Lannion: mobilisation contre 60 suppressions de postes
Répondant
à l’appel du comité de défense et de promotion de l’hôpital de
Lannion-Trestel et des syndicats, près de quatre cents personnes sont
rassemblées, ce vendredi matin, devant l’établissement pour dénoncer la
"logique comptable" prévalant dans sa gestion alors que doit se tenir,
durant toute la matinée, le conseil de surveillance du
centre-hospitalier devant examiner le plan de restructuration de
l’Agence régionale de santé.
Ce conseil de surveillance doit donner son avis sur le
plan de redressement que compte imposer l’Agence régionale de santé
(ARS). D’après les dernières informations recueillies par les syndicats
de l’établissement, ce plan prévoit la suppression de 59,5 postes, dont
14 administratifs, et la disparition de quarante lits d’hospitalisation.
Il serait aussi prévu de créer 12 lits d’hospitalisation de semaine
dans le service chirurgieL’hôpital souffre d’un déficit structurel d’environ 4 millions, que la direction et l’ARS attribuent « à la masse salariale même si ce n’est pas dit comme cela, aux anciens emprunts toxiques, à la tarification, à l’intérim… », selon le comité de défense.
L’ARS pourrait mettre cette restructuration en application très rapidement, sachant que, pour être conciliantes, les banques réclament un tel plan.
Une délégation est rentrée en début de réunion et de nombreuses personnes ont pris la parole: syndicats, usagers, personnels. Tout sauf la directrice qui, pourtant sollicité par ses troupes à de multiples reprises, n'a pas pipé mots.
"On ne peut restreindre l'hôpital à une unité de production de soins dont le seul objectif est l'équilibre financier. C'est un cri de désarroi et de colère" lance Pascal Lasbleiz, délégué CGT. Sa collègue CFDT, Gwendoline Queau craint que ces économies ne se fassent "au détriment de la prise en charge du patient" et des des personnels "qui continuent à s'épuiser."